Suite du travail sur "Homme sandwich" : après une mode de vêtements soutenable comme c’était le cas dans l’article précédent, il s’agit cette fois d’explorer la notion d’ "accessoire sculpture" dans l’espace public. Pour cela il faut comprendre que l’art est certes inutile mais nécessaire, et que demander à la population de se passer d’art du fait que ce n’est pas directement utile, signifie se passer de quelque chose qui nous différencie de l’animal autant que du robot.

À partir des exemples vus en classe, à savoir "les bandes" de Buren, "la boule" de Pistoletto, "le bâton" de Cadere, ou "les bulles de BD" de Parreno et d’autres exemples, les élèves travaille à donner à voir dans l’espace public des choses qui changent la manière de considérer ce qu’est l’art, et qui invitent le public à participer à l’existence même de l’oeuvre, à vivre une expérience nouvelle, souvent déstabilisante, étrange, remettant en cause les codes et les stéréotypes. Ce peut-être quelque chose qui est en relation au corps, qu’il faut tenir, pousser, porter, tirer, sur lequel on appuie ou l’on marche, vers lequel on tourne nos regards, que l’on entend, que l’on sent, ...

Ces notions nouvelles de l’art sont apparues il y a plus d’un demi-siècle et se poursuivent. Les rencontrer et les pratiquer est indispensable pour prendre pied dans l’époque actuelle et y jouer son propre rôle, artiste professionnel ou artiste citoyen. Les élèves devaient légender leurs dessins, les mettre si possible en couleurs, apporter des précisions quant aux matériaux, aux dimensions, à la manière de se présenter de leur projet ; ils devaient faire plusieurs recherches avant d’en choisir une à développer en plus grand.