Commencer l’année en partant de l’espace du lieu d’étude des élèves suppose de collecter des données vivantes, prélevées sur la surface de terre appelée "Jardin", qui représente au collège Paul Eluard, 1/10ème de la surface de la parcelle foncière.
L’avantage du fait de cultiver depuis plus de deux ans et demi ce jardin au collège, avec ces dizaines d’arbres et arbustes à fruits de variétés anciennes, consiste en ceci que les parties enherbées se sont progressivement transformées de gazon monospécifique en prairie diversifiée, attirant désormais papillons, insectes, oiseaux... ce que le grand paysagiste français artiste des jardin Gilles Clément a qualifié de "Tiers paysage" et "Paysage en mouvement", "Jardin planétaire".
L’année débute donc en s’inspirant de Gilles Clément.
Voici le lien vers l’interview de Gilles Clément par le Centre Pompidou vue par les élèves : https://www.youtube.com/watch?v=xM7P7MzPxFs
On a demandé aux élèves d’étudier par le dessin, sous forme d’études documentaires au crayon à papier, des petites plantes sauvages du jardin du collège, pour les représenter dans leurs particularités, leur volume, leur manière de se déployer dans l’espace, leurs textures graphiques, ...
Cette première étape introduira les élèves à la suivante, à savoir, dessiner cette fois des plantes en vue de créer des motifs d’arabesques, utilisant la biodiversité et les mesures mathématiques, la symétrie, pour générer du rythme, de l’harmonie, de l’ornemental...
Mais ce sera pour la prochaine présentation.
Plantes sauvages identifiées à partir des dessins d’élèves :
Linaire commune, Plantain lancéolé, Géranium des montagnes, Grande mauve, Potentille rampante, Consoude, Ortie blanche, Liseron des haies, Lierre, Sureau, Luzerne, Achillée Mille-feuille, Silène enflée, ...