La première phase du travail (précédent article) a permis aux élèves de se poser des questions sur des thèmes d’actualité, de voir des exemples tirés de l’histoire de l’art (Daumier, etc.), de s’accoutumer à l’idée que faire des recherches en art c’est inventer au fur et à mesure sa manière de penser par la pratique sensible, c’est douter, expérimenter, tester, se remettre en question, ne pas soumettre sa pensée à des dogmes, au principe d’autorité d’autres personnes, savoir au besoin se moquer, critiquer, y compris soi-même, s’appuyer sur la comparaison pour choisir les meilleurs options et les développer, etc.
Dans la deuxième phase du travail, les élèves ont dû procéder d’une manière plus affirmée, plus soignée, plus aboutie. Il n’était pas demandé de copier des dessins de presse trouvés sur Internet ou ailleurs ; il était demandé de créer soi-même une idée et une version aboutie d’un dessin personnel, le plus pertinent, juste, responsable, lisible, si possible drôle,.... Malgré quelques cas d’élèves n’ayant pas très bien compris cette exigence et ayant picoré des solutions sur le Web (ce qui a tout de même le mérite de les avoir obligés à avoir un usage pas exclusivement ludique et passif d’Internet), il y a au de très bonnes recherches personnelles et de très bons dessins aboutis. Leur principal qualité est de témoigner de la prise d’autonomie et de maturité des élèves, vis-à-vis d’eux-mêmes, de leur milieu, du monde dans lequel ils vivent, et d’y intervenir en tant qu’auteurs créateurs.