En fin d’année, faisant suite à plusieurs travaux déjà réalisés en classe, qui interrogeaient certains aspects de la vie dans la société d’aujourd’hui auxquels les élèves sont confrontés, il leur a été proposé de se poser la question de l’utopie.
U-topie signifie littéralement qui "est sans lieu", avec une connotation positive, idéale, heureuse, à la différence de dys-topie, connoté péjorativement, qui évoque un monde mauvais.
Les élèves ont lu un extrait du livre d’Éric Sadin, « La vie algorithmique, critique de la raison numérique » paru en 2015 aux éditions L’Échappée. Cela les a conduit à percevoir l’évolution du monde, en particulier numérique, comme échappant largement à des décisions concertées, et envisager quelles seraient leurs propres idées sur un monde futur idéal, ou au contraire épouvantable.
Des dessins, des textes, des échanges parfois d’un niveau de lucidité remarquable ont été produits à cette occasion, manière de ne pas oublier que l’imaginaire est en étroite relation avec le monde réel, l’un et l’autre se conjuguant réciproquement au travers de ce que l’on dessine, de ce que l’on pense, projette ou rejette au gré d’une appropriation collégiale, avec les autres, de la réalisation de ses propres desseins.