Après que, au travail précédent, les élèves aient eu à trouver par eux-mêmes leurs sujets, j’ai proposé moi-même deux sujets au choix. Très différents, ces sujets laissent aux élèves des axes de travail très précis au sein d’une possibilité de choix assez large.
Le premier sujet est d’architecture : constatant que le chantier de rénovation du collège Paul Eluard en est à la phase de pose des éléments de façade, et considérant les problématiques liées à l’orientation plein sud de cette dernière et des salles de classe qui se trouvent derrière, les élèves doivent trouver un principe de module de façade répondant à l’exigence suivante : laisser entrer une belle lumière indirecte tout en protégeant les occupants des rayons du soleil direct, source de chaleur et d’éblouissement. À travers cet exercice, il leur fallait trouver une manière esthétique de faire jouer la lumière, vue à l’intérieur mais aussi depuis l’extérieur. Ainsi apparaît l’enjeu architectural de la façade : être représentative et intéressante à l’extérieur, également comme émanation d’une qualité spatiale et lumineuse à l’intérieur. Les élèves pour ce sujet pouvaient travailler en maquette et/ou en dessin.
Le deuxième sujet demandait de dessiner ou peindre une image qui se situe entre le cynisme et l’innocence. Cela voulait dire expliquer ces deux termes aux élèves, puis leur demander de ne représenter ni le cynisme, ni l’innocence, mais quelque chose de leur libre choix qui ne s’apparenterait ni à l’un et ni à l’autre. Une image en équilibre en somme. Une image de justesse, qui pouvait passer par un dessin de quelque chose, par une approche ni innocente, ni cynique du monde, une forme de lucidité, d’éthique aussi, bref trouver par des moyens visuels une manière d’apprendre à grandir et de montrer son humanité propre.