Après les plantes sauvages du jardin du collège, inspirées de Gilles Clément, dessinées en observation, après les arabesques intégrant des motifs de plantes selon des motifs, rythmes, symétries, géométries ornementales, voici Épicure, dessin d’étude du portrait d’un grand philosophe grec, un des concepteurs des atomes de la structure de la matière, qui, il y a 2300 ans, accueillait ses amis en son jardin, le jardin étant le lieu de la pensée juste et du dialogue.
Les élèves ont visionné une tête sculptée romaine d’il y a 2000 ans environ, l’un des portraits d’Épicure que l’antiquité gréco-romaine nous a laissé. Ils ont étudié les différentes techniques pour dessiner quelque chose, ici un portrait, en respectant les proportions, les rapports des parties au tout, donc l’harmonie, et les ombres et les lumières, le relief, le caractère, au crayon à papier.
Ce dessin est un entrainement pour dessiner ensuite des portraits d’autres élèves de la classe. Entre Épicure et des visages d’élèves, on retrouve des constantes, mais aussi bien sûr des variations. C’est aussi cela le dessin, pratiquer cette étude de la subtilité des mesures, des rapports de proportions qui restituent la vérité d’une forme et d’un être.
Et le dessin prend aussi son autonomie, il peut être alors beau pour d’autres raisons que la stricte exactitude de restitution ; car dessiner n’est pas s’aliéner à la copie d’un modèle, c’est y mettre, consciemment ou non, de soi-même, de sa propre sensibilité, qui est porteuse d’autres vérités, d’autres justesses, à l’infini...
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