Les élèves ont visionné un extrait du documentaire « L’urgence de ralentir » et le documentaire sur ARTE consacrés aux monnaies locales : https://www.youtube.com/watch?v=mpE8UMMZa9w
Ces deux informations préparatoires portent sur l’essor depuis 40 ans des « monnaies locales », déjà plus de 13 500 dans le monde. Ces monnaies locales créées à l’initiative des citoyens de territoires dans de nombreux pays permettent de se réapproprier les usages sociaux de la monnaie. La monnaie locale permet aux consommateurs citoyens de se choisir des règles éthiques dans leurs achats, dans un bassin de vie, pour relocaliser les productions écologiquement responsables, les emplois et créer du lien social.
Les élèves avaient trois signes à composer dans leurs projets de billets : la valeur de 5, 10, 20, 50 , le mot « Eluards » correspondant au nom de la monnaie dessinée au collège, et le Troisième paradis de Michelangelo Pistoletto, puisque ce signe artistique internationalement connu (Louvre, UNESCO, ONU, Europe …) est à l’origine du logo du collège et peut signifier aussi la circulation de la monnaie sur des bases de responsabilité.
Le dessin des billets d’une monnaie (on a repris pour simplifier les mêmes formats que les billets d’Euros correspondants, puisqu’ils sont convertibles entre eux, et on se concentre sur quatre valeurs de 5, 10, 20, 50 Eluards) impose plusieurs critères que les élèves ont dû intégrer :
1. Chaque valeur doit bien se différencier des autres pour qu’il ne puisse y avoir aucune méprise entre, par exemple, 5 et 50 Eluards.
2. Mais les quatre valeurs doivent aussi montrer une évidente unité d’ensemble, exprimant un système cohérent et efficace.
3. Les billets doivent être esthétiques pour donner envie et confiance. C’est un dessin institutionnel, pas un petit dessin personnel.
Certains élèves ont travaillé spontanément vers la couleur, d’autres vers le graphisme. Il leur a fallu pour la deuxième fois, après l’affiche pour Piotr Kowalski, intégrer la notion de typographie, d’exécution la plus parfaite possible, plutôt que se contenter de dessiner avec leur écriture d’élève.
Il ressort de ces travaux une belle diversité de propositions qui peuvent aider peut-être à ce qu’un jour une association dans le bassin de vie autour de Châtillon, lance une monnaie locale à partir d’un des travaux d’élèves du collège Paul Eluard de Châtillon.
Après le logo puis le jardin du collège, le cours d’Arts Plastiques aura pu intéresser les élèves à des formes artistiques ouvertes sur la vie quotidienne et ses enjeux contemporains.
(Les premiers travaux présentés sont des brouillons. Cet article est en construction)